Le karaté traditionnel tel que nous le pratiquons est un art martial japonais. Pendant plusieurs siècles, les classes dirigeantes des îles Ryūkyū (les îles situées au sud du Japon, principalement Okinawa) se sont basées sur un enseignement ancestral de la boxe chinoise (kung fu) et l'ont adapté pour développer les techniques de combat à mains nues. L'île d'Okinawa est donc considérée comme "le berceau du karaté".
En 1922, le Karaté tel qu’on le connaît aujourd’hui, a été reconnu par le gouvernement japonais. Un maître d'arts martiaux d'Okinawa, issu d'une famille de samuraïs, fut invité à effectuer une exhibition de karaté à Tokyo, à l’invitation du ministre de l’éducation et de Jigorô Kanô, le fondateur du judo. Ce maître s'appelait Gichin Funakoshi. La démonstration connut un succès considérable et le karaté gagna en popularité à travers tout le Japon. Bien qu'ayant dépassé la cinquantaine, cet événement transforma la vie de Maître Funakoshi. Il s'installa à Tokyo où il enseigna le karaté. Il mit au point un système de techniques et de théories, et remplaça les noms chinois et Okinawaïens des katas en noms japonais. Ainsi, aujourd'hui, Maître Funakoshi est qualifié de "fondateur du karaté moderne".